De la drum and bass jouée sur scène en trio ? ne cherchez pas, ça ne peut être que Dynamophonic : Yann, Nono, et Fred jouent une musique viscérale, énergique, aux sonorités puissantes et transcendantes. De l’adrénaline en barre !
Après avoir mis tout le monde d’accord en transformant les scènes de la région Centre en dance floor, le groupe s’est attelé avec autant d’élan à l’enregistrement de son premier album. Avec « Warzone », les Dynamophonic enfoncent le clou et montrent que leur drum and bass se situe aux carrefours de différents styles, quelque part entre l’électro, le dub, le rock, la jungle et le jazz ! Savant équilibre entre l’organique des instruments et le synthétique des machines, le son de ces frères de cœur est novateur dans l’expression, toujours puissant dans l’exécution, souvent sensuel dans l’intention.
Cela n’a d’ailleurs pas échappé à l’oreille experte de Fred Norguet (EZ3kiel, Spicy Box, Fumuj, etc.) qui a mixé et masterisé l’album en restituant l’intensité et l’efficacité que le groupe dégage en live. Base rythmique tonitruante et dansante, ambiances arabisantes, planantes ou futuristes, on pense aux Prodigy, aux Chemical Brothers mais aussi à Asian Dub Foundation. Synonyme de partage, la musique des Dynamophonic est aussi fédérative, comme en témoigne les featuring présents sur le disque.
On retrouve ainsi Mike Laclé, trombone des prometteurs Rytmetix, sur « Syndrome » ; mais aussi la délicieuse voix de Feue Gomez sur Deepavali. L’excellent et toujours très inspiré MC Miscellaneous de Fumuj a également posé son flow sur « Fried Chips », pour l’un des grands moments du disque ; enfin, DJ Metex a lâché ses scrachs incisifs et maîtrisés sur « Break out ».
L’identité des Dynamophonic est un mélange de performance scénique, de puissance, d’expérimentation sonore, et de générosité festive. Son 1er album, Warzone, en est l’illustration.